17 LES METIERS D’ART EN CHIFFRES L’artisanat, c’est plus de 510 activités, 1 028 340 entreprises et un chiffre d’affaires de 300 milliards d’euros. Ce domaine emploie 3,1 millions d’actifs en France. En Europe, 98 % des entreprises sont des entreprises à caractère artisanal ou des petites entreprises (1 à 20 salariés). Du CAP au bac +4, les formations métiers d’art sont multiples. Une diversité qui reflète la richesse du secteur avec plus de 1 000 établissements ou organismes de formation répertoriés en France. Chaque année ce sont pas moins de 200 000 apprentis formés. Source : La chambre des métiers et de l’artisanat DEUZ’BRO broderie Klin d’oeil - le Trabendo, Paris, août 2013 DEUZ’BRO broderie Pont de Williamsburg, New-York, février 2014 Les toiles urbaines brodées des Deuz’Bro naissent avec le projet de fin d’étude d’Anna Saint Pierre. Après leur DMA de Broderie, elle et Christopher décident de poursuivre ensemble ce projet : « L’idée est d’amener l’art textile dans la rue, de le rendre accessible et lui donner un côté populaire. Nous travaillons tels des tagueurs. Deuz’Bro est en fait le verlan de ‘‘brodeuses’’. Nous avons commencé sur les grillages de la ville, une manière de marquer notre territoire. On peut voir ça comme une sorte de collection. Notre projet est en fait l’ensemble de ces broderies. » « Notre support de création est le grillage. Nous repérons d’abord un lieu, prenons des mesures précises afin d’élaborer le canevas de notre broderie. Nous aimons que le quartier ait une histoire. Nous faisons également attention à la portée et à l’impact visuel qu’aura notre borderie finie. » Le duo exporte également son art à l’étranger, notamment au Japon ou en Turquie. « C’est toujours cette idée de faire découvrir la broderie, de rassembler les gens. Nous ne rencontrons pas souvent de problèmes quant à nos réalisations qui sont accueillies avec enthousiasme. A Paris, nos installations sont réalisées directement sur place à l’aide de bandes de tulle fluo. A l’étranger, nous préparons nos canevas à l’avance, le support est plus petit et cela nous permet d’utiliser un fil plus fin, généralement en coton, et de créer des motifs plus précis. » Leurs oeuvres, tels des graffs, vivent avec la rue et sont amenées à évoluer avec le temps. « Nous avons en tête d’élaborer une broderie collective, en mettant en place un workshop afin d’initier les gens à la technique et broder ensemble dans la rue. Nous aimerions également développer d’autres motifs et matières. Nous sommes également en train de réfléchir à une collaboration avec un artiste américain ATLAS que Christopher a rencontré lors d’un voyage et ainsi jouer plus sur la calligraphie et le signe. »
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