Page 67 - WEMADE7_
P. 67

Aujourd’hui, la mode asiatique doit sa réputation
                                                      à trois grands créateurs japonais (précurseurs et
                                                      porteurs du mouvement Avant-gardiste japonais) :
                                                      Rei Kawakubo (Comme des Garçons), Yohji Yama-
                                                      moto et Issey Miyake. Ils ont contribué, à la fin du
                                                      XXème siècle, à la promotion de la mode japo-
                                                      naise en France par leur univers, tout en propo-
                                                      sant une véritable révolution de l’idée du luxe et
                                                      de l’élégance.

                                                      Mis  à  part  les  créateurs  japonais,  d’autres  créa-
                                                      teurs asiatiques ont également su se faire remar-
                                                      quer à Paris.

                                                      En 2007, Manish Arora, Ana Mika et Rajesh Pratap
                                                      Singh, des créateurs indiens, sont entrés dans le
                                                      calendrier parisien des défilés. La Chine n’est pas
                                                      non plus absente de la Fashion Week parisienne,
                                                      notamment avec Guo Pei qui présente, à travers ses
                                                      collections, le meilleur de l’artisanat chinois tradi-
                                                      tionnel, en parfait équilibre avec le style occidental.

                                                      La présence de ces créateurs s’explique par l’accé-
                                                      lération  de  la  mondialisation  ces  vingt  dernières
                                                      années et l’essor d’internet, qui en révolutionnant
                                                      les réseaux de communication, a permis une meil-
                                                      leure visibilité de la mode. Elle s’achète davantage    67
                                                      et par un plus grand nombre, se fait connaître ins-
                                                      tantanément grâce aux réseaux sociaux, et ce par
                                                      tout un chacun, peu importe son âge, sa localisa-
                                                      tion et son statut social.

                                                      Toutefois, on remarque l’émergence d’un nouveau
                                                      pays, la Corée du Sud, sur la scène de la fashion
                                                      sphère,  illustrée  par  l’influence  de  sa  capitale,
                                                      Séoul, sur la mode internationale.

                                                      L’intérêt grandissant porté à la Corée du Sud en
                                                      tant  que  marché  de  mode  et  créateur,  s’explique
                                                      par la Hallyu (  ), traduit par “vague coréenne”.
                                                      Celle-ci est avant tout une politique du soft power
                                                      (Ndlr, le soft power désigne le pouvoir d’influence
                                                      d’un pays en dehors de son territoire qui s’exerce
                                                      notamment  via  l’exportation  de  sa  culture  popu-
                                                      laire)  sud-coréen  financé  par  le  gouvernement
                                                      dans un souci de reconnaissance de sa puissance à
                                                      l’international. D’abord dans les pays voisins (Ndlr,
                                                      comme le Japon et la Chine, particulièrement
                                                      friands des séries télévisées et des groupes de mu-
                                                      siques coréens) puis dans le monde entier. Cette
                                                      vague coréenne désigne aussi bien la musique “k-
                                                      pop”, les séries télévisées “k-drama”, le cinéma, la
                                                      cosmétique et bien entendu la mode “k-fashion”.


                                                                    WE MADE - CORÉE DU SUD
   62   63   64   65   66   67   68   69   70   71   72