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SONDAGE


                                                                            Nous avons réalisé un sondage
                                                                           au sujet de l’utilisation des filtres
                                                                    esthétiques sur Instagram sur un échantillon
                                                                     de 78 personnes au sein de ModeEstah,
                                                                             incluant élèves et professeurs.

                                                                      À noter, 100% du panel utilise ce réseau social.

                                                                                    Pourcentage de personnes
                                                                                  faisant des stories Instagram.
                                                                 Oui 76 %
                                                                                     Non 24%

                                                                               Pourcentage de personnes utilisant
                                                                      des filtres esthétiques sur leurs stories Instagram.
                                                                           Oui 51%
                                                                           Non 49 %


                                                                     Pourcentage de personnes influencées par les filtres
                                                                           Instagram sur leur façon de se percevoir.
 “Mon travail consiste   “Avec Instagram on peut   “La beauté est quelque                  Oui 16 %
 à ce que chacun s’accepte   se regarder soi-même   chose que l’on véhicule de   Non 84%
 tel qu’il est, avec ses   et avoir des filtres qui sont   l’intérieur et s’il y a   Pourcentage de personnes qui pourraient recourir à des
 qualités, ses défauts, ses   comme un studio photo   un désir de modification,   modifications esthétiques suite à l’utilisation de filtres.
 fragilités, et  ses forces !”   à portée de main”  c’est inquiétant.”  Non 96 %              Oui 4 %
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 Lila Gerin, Psychothérapeute  Docteur Philippe Pelissier, Chirurgien esthétique.  Dr Vladimir Mitz, Chirurgien esthétique
                                                                  Pourcentage de personnes qui sont pour, contre ou qui
                                                                  n’ont pas d’avis concernant la suppression des filtres
                                                                              chirurgie esthétique sur Instagram.
                                                                            Oui 46 %
 une étude menée par l’Académie américaine de   pas appris à s’aimer. En d’autres termes, toutes   conscience des patients, de leurs minimes imper-  Non 29 %
 chirurgie du visage et de chirurgie reconstruc-  les personnes utilisant les filtres ne seraient pas   fections jusqu’à ce que cela tourne à l’obsession.”  Pas d’avis 25 %
 trice, a démontré que 55% des chirurgiens rece-  sujettes à être dysmorphophobes. La construc-  Les  filtres  pourraient  donc  être  un  élément
 vaient des patients qui mentionnent leurs selfies   tion de l’estime de soi commence dès l’enfance.   déclencheur  de  dysmorphophobie  et  peuvent
 comme motifs de consultation. Cette étude dé-  L’adolescence est une période délicate du pas-  également l’accentuer. Ces derniers permettent à   standards, à la question “que souhaites-tu que les
 montre l’importance et l’impact qu’a cette pra-  sage à l’âge adulte. “Les émotions sont démul-  tous les utilisateurs de s’observer avec des modi-  filtres beauté changent sur ton visage? ” posée à
 tique sur l’estime de soi.  tipliées car le cortex n’est pas arrivé à maturité,   fications  directement  sur  leur  propre  visage.  Il   l’occasion du sondage réalisé sur un échantillon
 d’où les explosions émotionnelles pour certains”   est également possible de réaliser des vidéos, ce   de 78 personnes, les réponses étaient unanimes :
 COMPLEXES ET PERCEPTION DE SOI  rapporte-t-elle. 55% des utilisateurs d’Instagram   qui pousse encore plus loin l’expérience virtuelle   le teint flouté, les lèvres gonflées et le nez affiné.
 “Ceux qui utilisent les filtres savent dissocier la   est compris dans la tranche des 18-25 ans selon   pour se projeter.  Cela  nous  amènerait-il  vers  une  standardisa-
 réalité  du  faux  tout  comme  les  personnes  qui   le site Classy.org. Ce sont des âges de construc-  tion du visage? Les actions préventives peuvent
 utilisent du maquillage” explique le Dr Pelissier.   tion  et  de  recherche,  l’instabilité  émotionnelle   ET SI NOUS AVIONS   être une solution pour protéger les utilisateurs
 D’après lui, “les filtres ne sont pas tant respon-  est donc encore présente et peut créer une faille   TOUS LE MÊME VISAGE ?  fragiles. “Il faudrait peut-être un avertissement
 sables de dysmorphophobie car la personne sait   dans la vision de soi.  “Les  problèmes  rencontrés  avec  les  réseaux   pour l’usage de ces filtres ou une mention” pro-
 ce qu’il se passe avant et après le filtre”. La psy-  sociaux  sont  les  mêmes  qu’avec  la  presse,  ils   pose le Dr Pelissier. Le Petit guide de survie sur
 chothérapeute Lila Gerin d’ajouter que “le risque   LES FILTRES, PRESCRIPTEURS   sont  incriminés  pour  leurs  diktats  physiques,   Instagram de Charlotte Hervot (Editions Arkhé,
 est réel quand on a déjà une mauvaise image de   D’IMPERFECTIONS ?  ce qui peut parfois amener à se questionner au   2019),  indique  que  l’année  dernière,  les  opéra-
 soi”. Tous deux se rejoignent sur le fait que les   Selon le Dr Vladimir Mitz, “ les filtres augmen-  quotidien  pour  savoir  si  l’on  ressemble  à  ces   tions de chirurgie seraient davantage pratiquées
 patients souffrant de dysmorphophobie seraient   tent les lèvres, corrigent le nez, modèlent la   personnes”,  déclare le Dr Pelissier. En effet, la   sur les 18-34 ans qui ont désormais dépassés la
 déjà  fragiles  psychologiquement,  ils  n’auraient   forme du visage. Cela peut entraîner une prise de   majorité des filtres esthétiques ont des critères   catégorie des 50-60 ans.  A méditer ! •



 *Médecine esthétique : interventions visant à changer l’apparence physique, moins lourdes que la chirurgie.
 Ses résultats sont immédiats et réversibles. Exemple : botox, acide hyaluronique.
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