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mondiale. Je pense qu’il y avait vraiment une nous. Tout ce qui est produit par Paired doit être
envie de sensibiliser l’audition et d’une certaine
façon de prévenir, d’où la création de notre
bijou réducteur de bruit. Avec cette volonté de
dire qu’on ne pouvait plus faire la différence
entre quelqu’un qui est appareillé, qui est en
mode silence ou qui écoute de la musique. Tout
apparaît comme un bijou.
M.G — L’idée était de passer par le plaisir, par la
beauté, par l’esthétique et de se servir du pouvoir
de la mode pour faire passer un message, peut-
être un peu plus lourd, qui est de considérer les
oreilles comme le reste de nos organes, il faut en
prendre soin. Nous voulions faire passer un mes-
sage de soin par le plaisir et non par la contrainte.
L’idée : parler de l’audition différemment avec
un public plus jeune et de manière plus décom-
plexée.
Parlez-nous de l’ADN de votre
marque,
en quelques mots ?
K.F — Ce projet d’une certaine façon vision-
naire, c’est peut-être un peu prétentieux de le
dire, mais comme il y avait cette volonté d’être
en avance par rapport à ce qui existait, mais
nous voyons déjà depuis la création du projet
98 une énorme avancée surtout du point de vue
technologique. Ensuite, il y a l’aspect accessi-
bilité qui permet de sensibiliser le public. Et
toujours proposer un beau produit. En résumé,
de pouce et au bout de quelques recherches, l’ADN tient en trois mots : sensibilisation, vi-
j’ai compris que l’audition me concernait aussi sionnaire et beau.
: j’ai deux oreilles qui fonctionnent bien, mais M.G — Je suis complètement d’accord avec Kate.
j’ai quand même deux oreilles dont je ne m’oc- Je rajouterai effectivement que nous sommes
cupe pas du tout. C’est ainsi qu’est née l’idée de une marque décomplexée, innovante, que nous
l’Earwear : habiller toutes les oreilles en plus des essayons de faire du bien grâce au beau qui per-
appareils auditifs en proposant des filtres réduc- met également de faire passer des messages.
teurs de bruits et des bijoux pour écouteurs.
Comment vous répartissez-vous
C’est pour cette raison les rôles au sein de Paired ?
que vous avez choisi de vous K.F — J’ai une fonction sur l’aspect photogra-
orienter plus particulièrement phique et sur la direction artistique. Il y a des
vers le bijou d’écoute ? décisions que nous prenons ensemble sur le
K.F — L’idée de faire une marque de bijoux futur du site, notamment comment y arriver,
pour appareils auditifs, était, comme pour Mar- ou comment rebondir ensemble. Je pense que
got, une niche trop petite qui ne correspondait Margot, au-delà de ses compétences, a la capa-
pas à la vision et à l’ambition que nous voulions cité de structurer, de rebondir sur un aspect
apporter à ce projet. En creusant un peu plus, plus stratégique.
nous nous sommes aperçues que les chiffres de M.G — Kate est vraiment la garante de la direc-
la surdité étaient beaucoup plus élevés qu’on tion artistique de notre marque, au-delà de cet
ne le pensait ; cela représentait une importante aspect, elle est la créatrice des bijoux, de la force
partie de la population française mais aussi visuelle de la marque et c’est très important pour
WE MADE - ModeEstah EARWEAR
trer dans l’univers dédié à ce type de produit
validé par la direction artistique de Kate. Nous (audioprothésiste ou technologie) mais plutôt
ne sortons pas une image tant que nous n’en d’être distribuées dans des boutiques retail
sommes pas fières à 100%. Nous essayons d’être offrant une sélection plus large. Aujourd’hui,
à la hauteur de nos exigences, en termes de stra- nous sommes vendues au Publicis Drugstore
tégie et de vision. Chaque jour, nous échangeons et nous côtoyons Dinh Van, Aurélie Bidermann,
ensemble sur tous les sujets, de mon côté, je me et de nombreuses autres marques classiques de
suis occupée de la levée de fond, et j’ai très à cœur bijoux. Nous sommes également vendues chez
de continuer à mettre en place un modèle écono- des bijoutiers, des joailliers. L’idée n’est pas
mique qui soit aussi innovant. Nous sommes une forcément de nous trouver là où l’on nous at-
marque du futur. tend, nous avons envie d’être très présentes sur
le digital même si nous savons qu’aujourd’hui
Pourriez-vous nous en dire plus c’est nouveau d’acheter des bijoux en ligne
sur les matériaux utilisés ? mais nous souhaitons tout de même nous déve-
K.F — Tous nos bijoux sont faits par l’atelier pa- lopper chez tous les retailers digitaux.
risien Bermudes. Pour ce qui est des matériaux,
nous proposons du laiton avec des finitions Comment avez-vous
dorées, du plaqué à l’or fin, de l’argenture pour pensé votre site e-commerce ?
l’argent, et pour les finitions en noir, il s’agit K.F — Nous voulions créer le site le plus clair
d’un produit extrait des piments du titane. possible, il est difficile pour les visiteurs de
M.G — C’est ce qu’on appelle du ruthénium*. comprendre la lecture de nos 3 produits qui ont
K.F — Pour les réducteurs de bruit, nous 3 styles différents et surtout 3 usages différents.
sommes en marque blanche, et pour le filtre, Nous voulions offrir un site offrant une naviga-
nous travaillons avec Earsonics, une entreprise tion très fluide, un site, à la fois esthétique, qui
française située dans le sud de la France. nous ressemble.
M.G — Effectivement, nous collaborons avec M.G — Effectivement, notre ambition était que
Earsonics, qui nous fournit notre matériel de ce soit très lisible, le plus clair possible et sur-
filtre réducteur de bruit, un produit certifié au- tout de laisser la part belle aux visuels, un point 99
près de la médecine du travail. Cela nous permet très important pour nous. En ce qui concerne la
de nous appuyer sur leur produit et sur le travail photo, c’est Kate, propriétaire du Studio KH avec
qu’ils ont développé en amont sur le filtre. Pour Hugo, qui produit des visuels à la hauteur de nos
revenir à Bermudes, comme le disait Kate, ce sont bijoux en réel. La tendance montre que, sur les
des artisans, tous nos produits sont donc créés sites e-commerce, les produits sont détourés très
en France. Il s’agit d’un atelier de haute joaille- simplement sur fond blanc, de notre côté, nous
rie qui travaille avec toute la place Vendôme et souhaitions shooter nos bijoux comme de véri-
qui nous suit depuis le départ, c’est avec eux que tables natures mortes et de les présenter comme
nous avons fabriqué mais aussi pensé les pro- nous aurions présenté des œuvres d’art.
duits. Nous avons tout un processus de création
que nous menons avec l’atelier : Kate dessine les Comment avez-vous
formes, puis nous passons en CAO afin de réali- élaboré votre gamme de prix ?
ser en 3D puis nous les imprimons en cire à fond K.F — Notre objectif initial était d’avoir des pro-
perdu, créons un moule, sortons un prototype duits les plus accessibles possible, mais cela a
que nous gravons et ensuite nous lançons la pro- été assez compliqué en raison de la fabrication
duction. française et des petites quantités commandées.
Il fallait réussir à obtenir une marge de bénéfice
Quelle est votre stratégie tout en proposant un prix public professionnel.
de distribution ? Ces premiers produits nous ont appris à gérer
K.F — Étant donné que nous créons de la cet aspect du business, notre objectif étant tout
mode utile avec des produits assez hybrides, il de même de passer au haut de gamme surtout
existe une fonctionnalité pour chacun d’entre sur les appareils auditifs tout en répondant aux
eux. Nous voulions que les gens découvrent souhaits du client qui recherche un produit
nos produits au travers de leur design puis de en particulier. Concernant les écouteurs, nous
leur fonctionnalité. Nous ne voulions pas en- sommes en pourparlers avec Devialet pour une
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